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Le chant du coq
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Le chant du coq

VIP-Blog de cocorico
  • 481 articles publiés dans cette catégorie
  • 9772 commentaires postés
  • 1 visiteur aujourd'hui
  • Créé le : 31/03/2006 15:15
    Modifié : 09/07/2019 07:55

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    .....42 Km 500 de course sur sentiers - 6032 m de dénivelé dont 2 776 m positifs  et   3 256 m négatifs.
    Départ de Montgenèvre 1 830 m - passage à Claviere 1745 m (Italie)- arrivée à Cesana Torinese 1 350 m (Italie)
    3 sommets :
    • Le Janus avec son fort (2 540 m)
    • Le Chenaillet (2 650 m) venu des profondeurs océaniques
    • Le Chaberton (3 131 m) le plus haut fort d'Europe
    Un parcours technique à couper le souffle et les jambes:
    • De Claviere au fort du Chaberton, 1400m de dénivelé d'une seule traite
    • Du sommet à Fénils, une plongée de 1900m .
     

     Pascale repart donc Dimanche pour un nouveau défi.................

    On appelle ce marathon

    LE TRAIL DES FORTS !!!

    Bien sûr une course de 20km  était proposée ce même jour.

    Mais ce n'est pas celle-là que Pascale a choisie!!!!!

    Clic sur l'affiche tout en haut pour voir son parcours.

     

    Le fort Janus avec

    Le Chaberton

    en toile de fond 










     

    Clic sur la photo...............

     
     Une compétition hors du commun..............
    dans un décor de rêve..............
    Quelques photos pour vous en convaincre !
     









     

     

     
     
    Le réveil sonne. Il marque 4 heures 45. Je me lève et regarde par la fenêtre de la chambre. Il pleut, il pleut encore, il pleut depuis la fin de l’après midi. De grosses averses se sont abattues dans la nuit. Les réverbères reflètent leur pâle lueur dans les flaques d’eau sur la place devant l’hôtel. Je commence à me préparer. Il fait frais, presque froid. Je pense soudain combien il serait agréable de me glisser dans le lit, de m’enfouir sous les couvertures et de me rendormir jusqu’à 8 ou 9 heures. Mais voilà, je n’ai pas fait 4 heures de route et affronté les bouchons de cette vague de départs en vacances pour rester là à paresser dans une chambre d’hôtel à regarder tomber la pluie. Une riche journée m’attend.
     
    Hier, j’ai tout préparé, accroché la puce à ma chaussure, préparé mon dossard et ma tenue de course. Finalement, j’ai opté pour un collant long. Tant pis, çà fait un peu touriste mais je crains le froid et je troque le coupe vent léger contre ma veste en Goretex imperméable et isolante.
    Dans la salle du petit déjeuner quelques coureurs prennent leur dernière collation. Un café, noir. Il est trop amer et le Gatosport ne passe pas. J’ai bien dîné hier soir et il est trop tôt pour avaler un petit déj consistant. Un coureur rentre dans l’hôtel. Il est trempé et vient rechercher un tee-shirt manches longues. L’information glisse : je ne veux pas l’assimiler.
    Me voilà en route, sous la pluie. Je ne suis qu’à 5 minutes à pied de l’aire de départ et il est inutile d’arriver trop tôt. Je ne tiens pas à retrouver Tony avant le départ. Il est trop rapide pour moi et je préfère rester dans ma bulle.
     
    Les champions sont là : Vincent Delebarre, Christophe Jacquerot, Corine Favre, Magali. Hier, j’ai pu saluer Dawa. Ils sont venus se mesurer une ultime fois avant l’UTMB. Tout le gratin de la course à pied est là. Moi aussi je suis là. Moi aussi, je prépare l’UTMB. Mais pour moi, l’objectif est seulement de faire un bel entraînement, une longue sortie au moment où nos collines sont fermées et où la température atteint déjà les 27° à 9 heures du mat.
     
     
     
    Briefing de départ. Le parcours est inchangé malgré le mauvais temps et l’organisateur est optimiste. Le temps devrait s’améliorer au fil de la journée.
     
    6 heures 02 : les 800 participants du trail de Cerces s’élancent pour une boucle de 68 kilomètres.
     
    Le départ est bien sûr un peu rapide pour moi, comme d’hab. Je trottine doucement sur ce chemin en faux plat montant. Les premiers kilomètres sont assez roulants et je me retrouve rapidement en queue de peloton, pas la lanterne rouge mais pas loin. Après avoir évité les premières flaques d’eau et de boue, j’ai maintenant les pieds et les chaussettes bien trempés. Pourvu que la NOK remplisse son office avec sérieux et obstination. Je quitte ma veste quelques instants et la bourre dans le sac avant de la remettre définitivement pour le restant de la journée. Il repleut.
    J’atteins le kilomètre 13 au bout de 2 heures de course. Les bâtons sont maintenant autorisés. Là commence la véritable ascension du Galibier, lente et régulière. Je grimpe, grimpe sans réfléchir, jette un coup d’œil sur la vallée mais le temps est bien couvert. Nous atteignons les 2500 mètres d’altitude. Il fait froid, très froid. J’apprécie mon collant long mais je commence à avoir les mains gelées. Tant pis, on verra plus tard. Le brouillard efface le chemin et j’ai bientôt l’impression de plonger dans ma dernière lecture de Stephen King. Vais-je voir surgir des bêtes monstrueuses, des araignées et des mouches géantes de cette brume compacte ? Le 1er ravitaillement est installé près de la stèle Desgrange. Je dois quitter mon sac pour en sortir les gants et le buff. Jamais je n’aurais pensé devoir m’en servir. J’aurais du les mettre plus tôt. J’ai les doigts mouillés et j’ai du mal à enfiler mes gants. Cet arrêt me glace jusqu’aux os. Je dois repartir et vite. Je pique quelques chips sur la table du ravitaillement exposé à tous les vents, cherche le chemin et me voilà repartie vers le sommet du Galibier et sa table d’orientation. Un sentier de schiste très raide se dessine dans le brouillard. Mes doigts sont des bouts de bois sans vie et j’ai du mal à tenir les bâtons. J’ai peur. Et si mes doigts mourraient, et si on devait m’amputer. Aux urgences un week-end du 14 juillet, ce serait vraiment pas de chance. Un bénévole nous encourage. « C’est le sommet, dans des conditions hivernales ! ». 2679 mètres.
     
    Vite vite, j’attaque la redescente. C’est une question de survie. Je dois redescendre pour retrouver une température plus clémente. Je plains les pauvres coureurs qui sont partis avec petit short et tee-shirt.
    La descente est raide et glissante. De l’herbe mouillée, de la boue, de la pluie. Quelques belles glissades. Peu à peu mes mains reprennent vie. Ouf, je l’ai échappé belle. Des mains sans doigts, çà n’aurait pas été joli ! Décidément, je ne suis pas faite pour les randonnées glaciaires.
     
    La pente s’adoucit. L’endroit est bucolique, des fleurs, des moutons, des ruisseaux, des coureurs tout crottés. Je ne cours pas très vite mais j’avance bien. Nous atteignons le creux et c’est le début de l’ascension du 2ème col, les Rochilles.
    J’atteins la 1ère barrière horaire, au kilomètre 30 avec une demi-heure d’avance. C’est pas énorme mais c’est encourageant. A nouveau le chemin se redresse. Je choisis le chemin le plus court et le plus raide en coupant les larges lacets de la piste et rapidement je traverse l’ancien camp militaire. Une éclaircie au passage du col m’offre une vue magnifique sur les lacs.
    La longue descente, roulante à souhait me conduit aux chalets de Laval que j’atteins avec 1 heure d’avance sur la 2ème barrière horaire. J’ai bien couru. Mais je réalise que je n’ai avalé que 2 gels énergétiques depuis ce matin. Le ravitaillement devrait être salutaire car la course commence là nous a prévenu l’organisateur. Il ne reste que du pain et des chips. Le gros du peloton a avalé les fromages et autres jambons tant attendus. Heureusement, j’ai dans mon sac un paquet de petits saucissons et des babybels. Je remplis le camel-bag. Je n’ai pas beaucoup bu. Le froid a accaparé toute mon attention. C’est le genre d’erreur qui peut être fatale et compromettre toute la course. Il faudra que j’en tire quelques enseignements.
     
    Devant moi, se dresse la montée au col des Béraudes.
     









     

     

     
     
    Je ne traîne pas au ravitaillement. Même si le soleil pointe le bout de son nez, je sens que je me refroidis vite. Je décide de garder ma veste. L’ascension va me conduire à presque 3000 m et j’ai peur que le temps se gâte à nouveau, que le froid s’abatte à nouveau sur mes pauvres mains bien cachées.
    Je repars donc tout doucement. J’ai beaucoup couru dans la longue descente des Rochilles et les muscles commencent à tirailler. J’aperçois le sentier devant moi, c’est un véritable mur qui se dresse tout en virages. 2,5 kilomètres et 850 m de dénivelé à franchir. J’avance, je souffle, je pousse sur les bâtons. J’ai chaud puis je frissonne. Je prends un gel, un rouge, celui des coups de pompe. Un pas, un autre, encore un. Des randonneurs me doublent et m’encouragent. Je leur souris, avance encore, encore un peu, encore et encore. Je reprends un gel. Je n’ai pas assez mangé durant le parcours et je n’ai plus de jus. Encore un virage, encore un pas. Et puis soudain, … devant moi, …le lac, le lac des Béraudes. Une merveille. Un diamant dans son écrin. Ce lac d’un bleu très clair et les névés d’un blanc immaculé qui plongent leur bras au plus profond de l’eau. Que c’est beau ! J’oublie la fatigue et repars pour la dernière portion qui doit me conduire jusqu’au col. Le sentier est moins raide mais nous atteignons les 2700 mètres d’altitude. Moi qui suis partie hier du bord de mer, j’avance doucement mais hypnotisée par la beauté du lieu. Un univers minéral, où seules poussent quelques rares pensées et gentianes printanières. Je traverse les névés avec prudence, plantant les bâtons, calant mes pieds dans les traces. Une glissade pourrait m’entraîner dans les eaux en contrebas. Autour de moi, c’est l’hécatombe. Des coureurs s’assoient, le souffle court, le cœur battant la chamade, d’autres s’arrêtent au bord de la nausée. 2900 mètres d’altitude. Je résiste bien et ce sont enfin les derniers mètres. Il faut mettre les mains, escalader un peu et voilà. Le 3ème col est franchi. Le plus beau, le plus dur, le plus haut.
     
    La descente commence par une cheminée. On nous l’avait annoncée ce matin et j’avais occulté l’information. Un secouriste est sur place et me conseille : « Restez debout, face à la pente ! Vous verrez où vous mettez les pieds. Restez debout ! Ne tenez pas la main courante ! Cà va aller ! »
    Oui, çà va mais çà fait bouchon derrière. Je m’excuse mais personne ne râle. « On n’est pas venu jusque là pour se faire mal ! Prenez votre temps » me rassure un coureur.
     
    Voilà, cette fois c’est fait. Je peux attaquer la descente. Elle est roulante et je peux avancer. J’ai perdu beaucoup de temps dans la montée et dans la cheminée. La prochaine barrière horaire est à 18 heures au kilomètre 54 et je dois accélérer. Le col du Chardonnet est heureusement une bonne surprise, une formalité, une petite remontée et le 4ème col est passé, dans l’euphorie et le soulagement.
     
    C’est avec 40 minutes d’avance que j’arrive à la dernière barrière. Cette fois les bénévoles ont gardé du jambon pour les retardataires. Çà fait du bien.
    Il me reste maintenant un dernier col à passer, 400 mètres de dénivelé. Plus que 14 kilomètres dont 10 de descente. La descente sera dure pour les muscles mais quitte à me laisser rouler, j’y arriverai !!!!
     
    Je repars confiante. La remontée est pourtant difficile. Difficile de monter, de gravir. Je réalise que le parcours est bien plus dur que l’UTMB et que les cols sont ici de véritables murs. C’est pas grave. C’est le dernier. J’ai doublé pas mal de monde et j’ai bon moral. Je double un concurrent qui se traîne. C’est une véritable course d’escargots. Tout se fait au ralenti. Pourtant le sentier n’a pas l’air trop raide. Enfin, j’atteins le col de Roche Noire. Il fait frais. Il pleut un peu mais rien à voir avec le temps de ce matin. Et puis le moral est bon. Bientôt l’arrivée.
     
     
     
     
     
    La dernière descente est longue, longue, longue. Je retrouve Bernard avec qui j’ai franchi le col du Galibier. Lui aussi fera l’UTMB au mois d’août. Nous courons les derniers kilomètres ensemble et décidons de passer ensemble la ligne d’arrivée. C’est fait ! On me donne le tee-shirt finisher, on me passe la médaille autour du cou. Je termine en 13 heures et 48 minutes à la 567ème place. Beaucoup ont jeté l’éponge en route, dès le col du Galibier. Moi, j’ai serré les dents.
     
    C’est à madame Cocorico que j’ai passé mon 1er coup de téléphone. Mon 2nd a été pour Martine, si présente par ses conseils et son soutien indéfectible ! J’ai couru cette course seule mais les encouragements et les messages de chacun ont compté, une fois de plus.
     
    Merci à vous.







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