Le harem de Kadhafi a bel et bien existé, et il n’était pas constitué de quelques épouses, mais d’une centaine de femmes enlevées et réduites à l’état d’esclaves sexuelles. C’est ce que révèle l’enquête fascinante d’Annick Cojean, journaliste-reporter au Monde, qui développe dans son ouvrage « Les proies » (Grasset) un article qui avait fait sensation lors de sa parution en novembre 2011.
Dans cet article, la journaliste donnait la parole à une rescapée de ce « harem » libyen. Soraya, choisie et enlevée à 15 ans près de son école par Mouammar Kadhafi lui-même, se retrouve emprisonnée, violée, battue et droguée pour satisfaire les orgies du colonel. Elle n’est pas seule, elles sont une centaine. Bientôt intégrée parmi les amazones, la garde rapprochée féminine et copieusement armée de Kadhafi, elle s’échappera finalement un peu avant la révolution.