Blue Jasmine
25/09/2013 21:30
l était une fois, bien avant que le film commence, deux fillettes adoptées par la même famille. Sœurs mais pas de sang, l’une plus aimable, mignonne, vive que l’autre sera l’objet de toutes les attentions des parents, au détriment de l’autre, un rien délaissée.
ien des années plus tard, le film peut commencer. La sœur aimable, Jasmine, portant sur elle les vestiges de sa fortune New-Yorkaise (valises, vêtements et bijoux griffés) trouve asile à San Francisco chez sa frangine délaissée, Ginger. Bien que déclassée, elle n’a rien perdu de son snobisme, et continue de critiquer sa cadette qui n’a pas, comme elle su choisir un mari haut de gamme, mais un beauf mal dégrossi.
n montage rigoureux tout de retours en arrière permet de reconstituer au goutte à goutte le parcours de Jasmine ( qui s’appelle Janette mais Jasmine convenait mieux au destin qu’elle envisageait et toute sa vie, tous ses gestes, toutes ses intentions, ses ambitions sont à l’image de ce faux-semblant) et de comprendre comment cette femme dévisse et perd la boule.
Ce film est poignant, déchirant, dur, très dur.............Cate Blanchett est extraordinaire dans le rôle de Jasmine. Elle est snob, prétentieuse mais très attachante. Elle se retrouve ballotée entre ses perspectives d'avenir, ses mensonges, sa culpabilité et surtout énormément de solitude. Elle est parfaitement bouleversante et se retrouve à l'aise aussi bien en névrosée qu'en bourgeoise qui se pense au-dessus du malheur. A elle seule, elle rend le film quasiment obligatoire à voir...
Chacun pourra imaginer une fin à ce film....................