On dit de Lou qu'elle est une enfant précoce. Elle a treize ans et deux classes d'avance et un petit corps qui prend son temps. Elle a une mère emmurée dans les tranquillisants, peu d'amis, et le ressenti aigu d'un monde quiva de travers.
Lou doit faire un exposé sur une jeune femme sans abri. ,Elle en a vu une à la Gare d'Austerlitz. Une qui fait la manche, demande des clopes, s'endort sur une table de café lorsque Lou lui offre à boire pour l'interviewer.
Elle a 18 ans, s'appelle No, Nora en fait mais tout le monde dit No, et bientôt Lou, ne pourra plus se passer d'elle. Mais No est imprévisible, elle a grandi dans des foyers et ne ressemble à personne.Un jour, elle disparaît.
Lou la recherche , sûre de ce besoin qu'elles ont l'une de l'autre. lorsque No réapparaît à bout de forces, Lou sait ce qu'elle doit faire: No viendra vivre chez elle.
Ce film noir mais pas désespéré délivre tout simplement un message d'amour tout simple et déchirant. C'est un film poignant où la réalité vous explose en pleine figure. L'interprétation des deux jeunes filles est éblouissante de vérité et de justesse et les parents joués par Bernard Campan et Zabou Breitman sont aussi très bons.
Pour ma part, j'aurais voulu une fin heureuse. J'aurais voulu que No accepte cette main tendue pour sortir de sa galère. Mais cela n'aurait pas traduit la réalité de ces vies difficiles où les personnages souffrent d'une absence affective importante.