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Le chant du coq
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Le chant du coq

VIP-Blog de cocorico
  • 5766 articles publiés
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  • Créé le : 31/03/2006 15:15
    Modifié : 09/07/2019 07:55

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    Pour commencer son récit: cette citation de Benjamin Meys:
    « Ce n’est pas un grand malheur de ne pas atteindre les étoiles, mais c’est un grand malheur de ne pas avoir d’étoiles à atteindre. »
     
     
     
    E
     
    h oui, j’y étais, cette année encore, pour le départ de la 5ème édition du North Face Ultra - Trail du Mont-Blanc.
     
     
    U
     
    n accomplissement en 2006, un immense bonheur et une grande réussite avec une course bouclée en 42 heures et 20 minutes, l’aboutissement de longs mois de préparation physique et mentale. Une expérience fantastique.
     
     
    A
     
    lors, il fallait que j’y retourne, que je revive ces moments d’extase, de soulagement et de fierté au passage de la ligne d’arrivée, que je retrouve cet univers irréel où l’on avance au-delà de la raison et de la souffrance, quand la fatigue extrême fait que le corps et l’esprit évoluent dans des mondes parallèles.
     
     
      
    T
     
    out avait bien commencé en ce vendredi 24 août 2007…
     
     
     
    S
     
    ur la Place du Triangle de l’Amitié, j’attends le départ, l’instant où je m’élancerai à la Conquête du Paradis. Christophe Colomb en route vers l’Amérique, 2300 traileurs levant leurs bâtons vers le ciel, Catherine Poletti qui fait les dernières recommandations : « Gardez toujours une marge de sécurité,…, N’attendez pas d’avoir froid pour vous couvrir,…, L’assistance à un concurrent en difficulté est un devoir,… ».
    Un an que j’attends ce moment, ce 1er pas, cette 1ère foulée. Je sais que ce sera difficile mais je n’ai en tête que ce moment de béatitude et d’exaltation lors de l’arrivée dans les rues de Cham.
     
    M
     
    ais voilà, la douleur et la souffrance s’estompent avec le temps et 365 jours plus tard, j’avais oublié combien cette victoire avait été dure à gagner. La douleur musculaire, la difficulté du parcours et le froid glacial de la nuit en altitude m’ont surprise. Dès l’ascension du premier col, j’ai compris que rien n’était acquis. J’avais oublié la dureté du combat contre la montagne et surtout contre moi-même et mentalement je n’ai pas résisté.
     
     
    A
     
    u 94ème kilomètre, je n’ai pas trouvé l’énergie de repartir à l’assaut du grand col Ferret. Je n’ai pas su passer dans cette autre dimension où seule la ligne d’arrivée existe, où les jambes sont programmées pour avancer, avancer, avancer.
    Il me restait 69 kilomètres à franchir et surtout une nuit complète, à braver le brouillard, le vent et le froid. J’ai eu peur, peur de me retrouver seule à plus de 2500 mètres d’altitude avec des jambes douloureuses. J’ai eu peur d’être contrainte à l’arrêt au milieu de la nuit et au milieu de nulle part et j’ai eu peur de mourir, de mourir de froid.
     
     
     
     
    Ç
     
    a parait ridicule maintenant, mais sur l’instant, après 23 heures de course et de terribles élancements dans les cuisses, j’avais l’impression de me lancer dans un film d’horreur.
    Ç’a été si facile de monter dans le bus qui attendait à Arnuva et de me retrouver 2 heures plus tard à Chamonix, au chaud, avec une bonne douche et un bon lit.
     
    A
     
    lors voilà, je suis condamnée à prendre ma revanche. J’ai déjà commencé le compte à rebours. Dans 350 jours, je reprendrai le départ mais je saurai alors que je devrai me battre, à chaque instant, à chaque pas, de la ligne de départ à la ligne d’arrivée, de la Place du Triangle de l’Amitié à la Place du Triangle de l’Amitié 45 heures plus tard et que le ravitaillement d’Arnuva sera le passage peut-être le plus délicat. 
     
     







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