Paris résonne de mille bruits en ce matin du 5 septembre 1661 : Fouquet, le puissant conseiller du roi, est arrêté sur ordre de Colbert ; le jeune Louis XIV devient le seul maître.
Alors que les autres artistes se précipitent au service du monarque de droit divin, un homme se lève pour affirmer son soutien au surintendant déchu, le poète Jean de La Fontaine. Colbert se jure alors de faire plier le rebelle, seul artiste du royaume à situer son art au-dessus du roi.
Dès lors, La Fontaine, même dans la misère, ne renoncera jamais à ses convictions. Sans argent, il résiste, s'amuse, observe, écrit les Fables, pamphlets assassins contre un régime despotique en pleine décadence.
La Fontaine / Colbert, un affrontement qui durera jusqu'à la mort.
Le drame se joue entre Vaux-le-Vicomte, le Louvre, les allées de Versailles et les rues du vieux Paris, avec un La Fontaine enfantin et vibrionnant joué par Loránt Deutsch, sobre et passionné, un Colbert ténébreux et vindicatif interprété par Philippe Torreton, quelques féminités libertines et un jeune roi hautain
Une page d'histoire qui se confond avec un duel entre l'art et le pouvoir, la liberté et le politique.
Un vieil antagonisme toujours d’actualité.
Lorànt Deutsch est juste, touchant et plein de malice. Je suis tombée avec plaisir dans l’époque de LaFontaine, Molière, Racine.