Suite du récit de Pascale
21 heures 12 - Col de Voza - kilomètre 13. Il fait nuit noire. Nous sortons les frontales. Le ravitaillement a été dévalisé ! Plus de salé ! Plus de soupe ! Je prends juste un café. La montée nous a fait beaucoup transpirer et je commence à avoir froid. Nous nous couvrons : veste Windstopper et goretex ! Vite ! Vite ! Il fait vraiment froid ! Je mets les gants ! Vite ! Il faut repartir !

Heureusement, en courant je me réchauffe. Première leçon : ne pas s'arrêter la nuit ! Soudain René s'aperçoit qu'il a perdu son portable ! Inutile de faire demi-tour ! On le signalera au prochain ravitaillement. Descente, montée, stop ! Arrêt brutal ! Bouchon ! Le chemin se rétrécit et il faut bien ¼ d'heure pour franchir 500 mètres. Des sonnailles résonnent ! Le village de la Villette est en fête : il honore les coureurs, à grand cris !
23 heures 35 - Les Contamines - kilomètre 25. Là encore, plus de soupe. Je mange un morceau de pain, bois un café, cherche Philippe et René ! Il faut remplir le camel-bag ! Faire vite ! Ne pas se refroidir ! Repartir ! Vite !

Çà va mieux ! Je me sens mieux ! Philippe et moi marchons vite ! 6, 7 kilomètres/heure ? Si nous tenons ce rythme jusqu’au bout, nous allons battre tous les records ! Où est René ? René ? René ? Nous ralentissons un peu. René ? Je ne reverrai plus René de toute la course.
Samedi 26 août 2006, 1 heure 21 - Je ne sais plus comment j'ai perdu Philippe, mais j'arrive à la Balme seule. Je pense qu'il est devant ! Enfin de la soupe ! Mais la salière a du tomber dedans ! Je reprends cependant un deuxième gobelet et repars sans tarder ! Ne pas se refroidir !

C'est alors l'ascension du col du Bonhomme!